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sábado, 9 de dezembro de 2023

Synagogue de Tomar

 

La synagogue de Tomar est à ce jour le Temple Hébreu le plus ancien du Portugal à se trouver encore en relativement bon état de conservation. Bien qu’il y eut une communauté Juive à Tomar dés le début du  XIVème siècle, comme le prouve l’inscription sur la pierre tombale de Rabbi Joseph de Tomar, décédé à Faro en l’an 1315, elle ne connut une réelle importance qu’au XVème siècle, lorsque sa Synagogue fut érigée, entre 1430 et 1460.
Celle-ci ne fut utilisée comme lieu de culte et de réunion des Juifs que très peu de temps. En effet , en Décembre 1496, le Roi D. Manuel, sur l’insistance de sa fiancée la Princesse Castillane D. Isabel, faisait publier un édit imposant un délai aux Juifs, jusqu’à Octobre 1497, pour qu’ils se convertissent au Christianisme ou quittent le Portugal.
Quelques Juifs acceptèrent de recevoir le baptême, d’autres y furent contraints, devenant alors « les Nouveaux Chrétiens ». Mais beaucoup, bien que baptisés, continuèrent à pratiquer la religion juive en secret et furent surnommés les « Marranos ».
A cause de l’édit de 1496, la synagogue de la communauté de Tomar fut désertée. Désaffectée du culte hébreu, elle fut rachetée par un particulier qui la vendit plus tard, vers 1516, dans l’optique d’y faire installer la prison, qui jusque là se trouvait dans le château de la ville.
Il est curieux de noter que les Nouveaux Chrétiens de Tomar par lettre de privilèges exceptionnels, donnée par D. Manuel en 1516, ne pouvaient pas y être emprisonnés, Ce qui s'explique peut-être par le fait que la prison publique étant installée dans l’ancienne synagogue, y être incarcéré aurait représenté pour les anciens Juifs le dernier des affronts.
Pendant combien de temps cet édifice a-t-il été ainsi utilisé? Probablement jusqu'à l’installation définitive de la prison dans les locaux  de la Mairie, entre 1542 et 1550.
Un document datant du début du XVIIème siècle, atteste d’une autre utilisation dévolue à l’ancienne synagogue après qu’elle eut servi de prison. C'est là un bien curieux chapitre qui se trouve dans les registres paroissiaux de l'église Sao Joao Batlsta (St. Jean-Baptiste), par lequel nous apprenons qu'il y eut dans la "Rua Nova" (Rue Nouvelle), une chapelle de Sao Bartolomeu (St. Barthélemy) où l'on célébra un mariage en 1613. Il n’a pas encore été possible de déterminer la date à laquelle elle fut profanée, mais selon Joao dos Santos Simoes, ceci se produisit au XIXème siècle. Le 1er Juin 1885, la Synagogue était une bâtisse d’un seul niveau et servait de grenier à foin. Elle appartenait à José Joaquim Araujo, qui la vendit à Antonio Vieira da Silva Neves. A la mort de celui-ci, son gendre Joaquim Cardoso Tavares, en devint propriétaire.
Le 10 juin 1920 lors d'une visite d'études, à Tomar, du colonel Garcez Teixeira et d'un groupe d'archéologues portugais, le petit monument était alors, prosaïquement, cellier et entrepôt d'une épicerie.
Par décret datant du 29 juillet 1921 l'édifice fût classé monument national.

Environ deux ans plus tard, le 5 mai 1923, l'éminent ingénieur et investigateur hébraïste, Samuel Schwarz contractait l'engagement d'achat de l'édifice de la Synagogue, afin de le préserver d'un abandon total et de dévastation, il faisait procéder alors à de premiers "travaux de nettoyage, de déblayage et de fouilles. La nouvelle était publiée dans le journal local “Les Echos de Tomar” du 6 Juin 1923.

A partir de 1933, le Comité de Tourisme a essayé d'obtenir l'achat et la cession, à titre gratuit, de l'édifice de la Synagogue par l'Etat, pour y installer un musée Luso hébraïque. Par manque de fonds la transaction ne s'est pas effectuée, mais le problème s'est résolu quand Samuel Schwarz, son propriétaire, fit don de l'édifice de la Synagogue à l'Etat portugais le 29 mars 1939, avec la condition formelle qu'il y soit installé un musée Luso hébraïque.

La création officielle du musée a été officialisée par dépêche ministérielle du 27 juillet 1939. On a commencé alors, à étudier la possibilité d'y installer non seulement le musée épigraphique, mais également un musée historique représentatif des activités culturelles des vieux Juifs portugais, dignes de la reconnaissance de la nation.
Un procédé d’acoustique remarquable à l’intérieur de la synagogue permet d’entendre une voix émise d’un coin avec la même intensité quelle que soit l’endroit dans lequel on se tient. Il n’est donc pas nécessaire d’élever la voix pour se faire entendre.
En 1985, quand le sol des dépendances de la Synagogue fut déblayé, le col d’une grande jarre apparut. Les travaux d’excavation commencèrent et mirent à nu en égout de briques recouvert de grandes pierres plates, un four destiné à chauffer l’eau et un mur du Mikvé (bain de purification rituel). Plusieurs pièces de monnaie datant de l’époque du Roi Afonso V et de ses descendants furent découvertes, confirmant ainsi que la Synagogue fut construite au milieu de XVème siècle et que le temple fut agrandi et reconstruit dans les années qui suivirent.
Depuis et a des intervalles réguliers, on y célèbre la mémoire de Samuel Schwarz mais rien ou pratiquement a été accompli depuis 70 ans, vu l’ambigüité qui règne entre ceux qui prétendent a gérer le Musée. En Juin 2011, fut crée l’Association des Amis de la Synagogue de Tomar qui s’est donné pour mission de sauvegarder et de promouvoir  ce héritage de la culture juive au Portugal.
Il a récemment été porté à ma connaissance que Antonio de Oliveira Salazar, Président du Conseil du Portugal à l’époque de la création du Musée Luso-Hebraico, a rendu visite à la Synagogue avant d’accepter la donation de Samuel Schwarz et l’a félicité pour ses démarches.
En 1939 Samuel Schwarz fait paraitre un document portant sur le devenir souhaitable, à ses yeux, de la Synagogue. Ce document dont vous trouverez une copie plus bas, fut publié en un très petit nombre d’exemplaires. 

En novembre 2022, la Mairie de Tomar décida de publier un facsimile de ce document pour ainsi pallier a l’extreme difficulté de trouver un exemplaire de ce travail. Voici la copie de la couverture de ce document:

Vues de la Synagogue avant les travaux entrepris en 2019

Peu de temps après la donation de la synagogue à l’Etat Portugais, le grand écrivain Julio Dantas publiait le 31 Décembre 1939 dans le journal “O Comércio do Porto” l’article suivant:

En 1943 Santos Simoes, auteur du livre "Tomar e a sua Judaria”, fut nommé Directeur du Musée. A cette occasion il écrit un article sur la création du Musée.

Santos Simoes restera comme Directeur du Musée jusqu’en 1957 date à la quelle il envoie à la Camara Municipal la lettre suivante:

Photo de D. Teresa Vasco "guardienne" de la Synagogue depuis de nombreuses années

Porte d'entrée d'origine de la synagogue qui se trouve dans la maison à coté de la Synagogue

Photos du Mikveh

Article de Salete da Ponte publié dans le Diario de Noticias en date du  22 Octobre 1985 à l'ocasion des excavations arquéologiques qui ont pérmis d'y trouver le mickve.

Salete da Ponte publie à cette occasion cet article 

                                                        

Samuel Schwarz adquiriu o edifício da sinagoga em 5 de Maio de 1923, para evitar o seu abandono, a sua mutilação, ou mesmo a destruição de um símbolo da comunidade hebraica tomarense. Deve-se a este ilustre investigador a salvaguarda do mais antigo templo hebraico de Portugal: o valor histórico deste modesto edifício (1)  é incontornável para o conhecimento da história de Tomar, sobretudo da comunidade hebraica aí residente.
Em 29 de Março de 1939, Samuel Schwarz doou ao Estado Português a «velha esnoga», com a condição expressa de instalar ali, o Museu Hebraico. Em 27 de Julho de 1939 é, por despacho ministerial, homologada a criação oficial do museu; mais recentemente o Grupo de Amigos deste monumento paradigmático pretende, com o apoio da comunidade internacional, avançar para a instalação de «um outro museu e biblioteca onde se documenta a História dos Judeus em todas as nações do mundo (2).
A Sinagoga de Tomar é a "única" que resistiu aos tempos históricos, conservando o espaço nuclear deste edifício hebraico. E de sublinhar o espírito científico e humanista de várias figuras da época de Samuel Schwarz, que, tal como o Homem, dedicava a sua vida à investigação, à divulgação e à classificação das múltiplas memórias das gerações hebraicas passadas.
A personalidade e a obra de Samuel Schwarz têm sido perpetuadas pela existência da Sinagoga de Tomar. No entanto, não basta. Cumpre-nos, a todos nós, e em particular ao Estado, ampliar a história da comunidade hebraica de Tomar, contribuindo para a salvaguarda e a valorização deste monumento nacional.

O despertar recente

As descobertas arqueológicas efectuadas em 1985 e 1987, e o estudo nuclear da cultura material exumada, foram determinantes para a avaliação interpretativa do monumento como centro vital de toda a comunidade judaica residente naquela área. No entanto, a argúcia e a lucidez científicas evidenciadas no estudo de Santos Simões sobre a orgânica arquitectónica da sinagoga, e os contributos preciosos de Garcez Teixeira e de Samuel Schwarz, respectivamente nos domínios da investigação artística e epigráfica, durante o segundo  quartel do século passado, foram os primeiros alicerces de um sonho em construção, e que tarda em tornar-se na memória viva da comunidade hebraica de Tomar.
Os últimos 20 anos do séc. XX são férteis, pelo renascimento de profícuos estudos sobre a história universal dos judeus, salientando a investigação recente sobre os Judeus de Portugal. E precisamente a divulgação da documentação medieval sobre a minoria judaica portuguesa, associada a outras memórias ainda "vivas" nos indícios estruturais subjacentes às práticas quotidianas das culturas identificadas, ou nas evidências estruturais classificadas, que nos permite uma abordagem mais alargada das memórias do passado e das vivências do presente, numa emergente tendência de evolução sobre o lugar, a mensagem e a herança cultural da comunidade hebraica tomarense do séc. XV.

A comunidade judaica 

São escassas as referências e os registos arqueo-históricos de judeus, em Portugal, anteriormente ao séc. XIII. No entanto, registámos em Tomar algumas estelas funerárias descontextualizadas, procedentes do cemitério medieval da Cerrada/João do Couto nos terrenos de Santa Maria dos Olivais, e do de Carregueiros. A excepção de uma ou outra lápida funerária (sécs. X-XI), a maioria não deverá ser anterior aos sécs. XIII/XIV-XV. A presença de vários grafitos geométricos em artefactos cerâmicos do período romano-germânico à Reconquista (­ sécs. VII/VIII/XII), achados em contextos arqueológicos seguros, poderá indiciar a presença ténue de indivíduos judeus em Tomar.
A existência de dois documentos escritos datados do séc. XIV - um, epigráfico (1315); outro, paleográfico (1384) - assegura, em Tomar, a presença de uma nova comunidade étnico-religiosa, no espaço urbano da recente Vila de Baixo tomarense. O primeiro trata de uma inscrição funerária dedicada ao judeu Rab Jo­ seph, de Tomar, falecido em 13 de Janeiro de 1315 em terras do Algarve (3); o segundo, de 27 de Dezembro de 1384, menciona pela primeira vez a Comuna Judaica de Tomar reportando-se à doação do serviço real dos judeus a Joao Rodrigues, criado do mestre da Ordem de Cristo (4).
É precisamente nas centúrias de Trezentos e de Quatrocentos da história recente de Tomar que verificamos um aumento demográfico significativo, resultante da fixação da comunidade hebraica no coração urbano tomarense. Houve, de facto, factores determinantes para a permanência de uma comunidade hebraica em Tomar, estando esta relacionada com a Ordem do Templo e, depois, Ordem de Cristo: o crescimento económico de Tomar é coincidente com a governação, em 1420, de D. Henrique, administrador da Ordem de Cristo, o qual obtém para Tomar uma série de privilégios mencionados na documentação régia da época. Tal facto explica as escassas referências anteriores à construção da sinagoga tomarense, durante a era de Trezentos.
A vitalidade económica e sociocultural de Tomar na centúria quatrocentista é evidenciada pelas memórias marcantes na actual paisagem tomarense. 
O aumento demográfico, provocado essencialmente pelo impulso socioeconómico de Tomar. no séc. XV  motivou a necessidade de uma judiaria, e, consequentemente, de uma sinagoga. Desconhecemos o número aproximado de indivíduos que habitariam a judiaria de Tomar no séc. XV. A documentação régia compulsada por vários investigadores permite-nos calcular, em meados do séc. XV, uma população em cerca de 150 a 200 indivíduos.

onomástica 

A onomástica das famílias judaicas de Tomar (Chaveirol, Sapaia, Alfangi, Rondim, Maçarel, Alcaide, Alfandarim, Da Alva, Barzelai, Muala, Tovi, Da Faia, Grevi, Fasquia, Pichel, Naar, Matutel, Aziz, Levi, Sadiaz, de Leiria, Jacob, Cinfa, Aviziboa, Tevi, Capaio, Rina, Salomão, Santa, Adia, Baruc, Adida, Abravez, Cassuto, Arrondina (5) permite-nos verificar que alguns desses apelidos provêm das comunas de Guimarães, Viseu, Guarda, Leiria, Santarém e Abrantes. Parecem evidenciar, por outro lado, que algumas dessas famílias (Chaveirol, Matutel, em Santarém; Baruc, Da Alva, em Leiria; Sapaio, em Abrantes), nos inícios do séc. XV, em Tomar se fixaram, dado o surto económico registado no tempo do Infante D. Henrique.
As fontes escritas medievais dão-nos conta da estratificação social da comunidade judaica.
Os Sapaios constituíam a mais poderosa família hebraica tomarense, ocupando-se de actividades como medicina, ourivesaria e arrendamento das rendas públicas.
Este pequeno grupo de elite, constituído por mercadores ricos, rendeiros e físicos, distinguia-se dos hebreus de condição média, graças às mercês ou cartas régias de privilégios, e ao poder económico confortável de que desfrutavam nesta cidade quatrocentista. A classe média ocupava-se essencialmente da actividade comercial, de média e pequena escalas, bem como da indústria artesanal (tecelagem, tinturaria, alfaiataria, sapataria, ferraria, latoaria, etc.) e da agricultura. Em suma, a documentação medieva permite-nos rastrear algumas das profissões exercidas pela comunidade hebraica de Tomar, desde os mais poderosos (administradores da fazenda régia, de bens da nobreza e da Igreja, rendeiros dos direitos reais, banqueiros, médicos, físicos), passando pelos mercadores e pelos comerciantes de grosso trato, até aos mais humildes mestres ou artífices hebreus. Está por determinar o número exacto de habitantes judeus e cristãos-novos existentes em Tomar durante os sécs. XV e XVI.

A Sinagoga

Esta construção quatrocentista representa o "coração" da comunidade hebraica, significando, igualmente. a casa de oração, de convívio, o tribunal, a câmara de vereação e a escola. É também a simbólica da minoria hebraica numa comunidade tomarense em crescimento, sobretudo em tempo de surto urbanístico que Infante D. Henrique promoveu para Tomar.
A sinagoga da judiaria de Tomar, mandada construir pelo infante D. Henrique entre os reinados de D. Duarte e D. Afonso V, era frequentada tanto por homens como por mulheres.
É um edifício gótico com fachada virada a norte e cujo corpo central ou casa de oração é de planta quadrangular, com uma elevada abóbada de arestas sem nervuras, de tijolo, assente em quatro pilares centrais monocilíndricos e doze mísulas parietais (6). O núcleo central tem apenas 9,5 metros por pouco mais de 8 metros.
A estrutura orgânica da casa de oração é idêntica à conhecida cripta da Colegiada de Ourém. Ambas as construções sugerem modelos tradicionais batalhinos, onde o gosto requintado e peculiar de motivos estilísticos dos capitéis apontam para a presença da escola de artífices e construtores da Batalha, nos inícios de Quatrocentos.
Além do mais, torna-se bastante ingrato e duvidoso referir qual das duas é a mais antiga. A cronologia tardia de cerca de 1460 sugerida por Santos Simões é contrariada pelas descobertas arqueológicas de estruturas e de mobiliário cerâmico e metálico (7) datáveis do tempo de D. Afonso V, período de utilização daquele espaço hebraico.
Estas novas peças arquitectónicas permitem-nos a reconstituição volumétrica e morfológica da sinagoga "geminada". A axonometria virtual aqui proposta baseia-se em vários factores conjunturais: o códice quinhentista descrito por Pêro Alvares Seco, os testemunhos arqueológicos dos últimos 15 anos da centúria anterior, as hipóteses ventiladas por Santos Simões e de Samuel Schwarz, e, mais recentemente, as achegas preciosas de funcionalidade da sinagoga por Maria José Ferro Tavares.
A análise interpretativa proposta por nós é sobretudo resultante de todos estes contributos. procurando reproduzir os vários espaços conhecidos e identificados de uma mesma construção (sala de oração) ou casa quadrada; porta do levante; o mikveh e o forno, a poente; a logea e o piso sobrado.
A fachada principal da sinagoga, virada a norte,  constava de uma janela grande de pedraria, com entrada principal, do lado oriental, que abria para um pequeno pátio ou átrio de entrada (logea): este dava acesso à sala de "oração", pela porta com ogiva lanceolada, situada à sua direita (8), e ao piso sobradado (com alterações significativas), por meio de umas escadas, situadas no sul do pátio, que teriam servido de casa do hazan ou escola (9). Esta ala do edifício da sinagoga era frequentada apenas por homens judeus; daí a designação de sinagoga dos homens. As instalações a sul e a poente do núcleo central da sinagoga corresponderiam à sinagoga das judias. Ora, a logea situada à direita da casa de oração dava acesso a ambas as sinagogas "geminadas", formando um complexo e único corpo arquitectónico, do qual conhecemos uma ínfima parcela do edifício da sinagoga.

A sinagoga renovada

Há necessidade de assegurar, conscientemente, a perenidade da nossa memória colectiva, através da salvaguarda e da valorização das várias marcas culturais, que fazem parte da história tomarense, dela emergindo, no séc. XV, os papéis socioeconómico e cultural da comunidade hebraica.
É indispensável que o Estado Português cumpra a promessa de 1933, para a instalação, no local, de um "museu luso-hebraico". É certo que os objectivos e os princípios orientadores de requalificação do espaço físico, e as directrizes metodológicas de musealização, que propomos para a Sinagoga de Tomar são diferentes das de Samuel Schwarz, mas idênticos quanto à emergência de dignificar as vivências da comunidade hebraica de Quatrocentos.
A requalificação e a valorização do edifício da sinagoga passam, em primeiro lugar, pela cartografia arqueológica de peças construídas, prosseguindo a investigação arqueo-histórica no terreno e nos arquivos. É do conhecimento geral que a janela da fachada principal tinha uma grade de ferro para a Rua Nova (10) e uma série de janelas e frestas entaipadas nas paredes nascente, sul e poente; estas últimas permitiriam, assim, o arejamento e a iluminação do primitivo espaço religioso. Dois outros vãos na parede sul da sala de "oração” (11) são visíveis numa gravura por ambos publicada: uma serviria para um armário ou arca (aron), destinado aos rolos da Tora, e o outro corresponderia a uma outra porta, situada mais a sul da porta com ogiva lanceolada. É conveniente, no nosso entender, a confirmação desta hipótese, bem plausível, assim como proceder a várias acções arqueológicas em torno da casa de oração, a fim de podermos avançar para a reconstituição axonométrica do edifício da sinagoga.
Por outro lado, os muros do mikveh para o banho ritual, e o forno para cozer pão ázimo, situados numa cota inferior à da logea, estão ora interrompidos, ora sobrelevados por outros muros, ora no sentido das barreiras construtivas.
O poço situado num pequeno quintal, a sul, apresenta vestígios de uma conduta, em direcção aos banhos sagrados; são ainda visíveis, numa cota inferior à do piso térreo, vestígios de novas estruturas, que, no nosso entender, são por ora de interpretação duvidosa, mas que deverão estar relacionadas com o mikveh, na mesma cota que aquelas.
O mobiliário doméstico recolhido nas acções arqueológicas de 1985 e 1989 dá-nos uma visão aproximada do quotidiano hebraico, sobretudo do das judias.
Foram identificadas peças cerâmicas, metálicas e de vidro, destinadas à cozinha, à mesa e ao culto religioso. Citemos, neste último caso, os fragmentos de lamparina feitas de vidro incolor grosso; uma das candeias, de cerâmica, continha ainda vestígios de cera. As poucas alfaias litúrgicas e culturais encontradas no mikveh e, no acesso ao piso sobradado, do lado poente, permitem-nos determinar quão importante era a imersão do corpo, cuja finalidade consistia na purificação e na limpeza do espírito, antes de as judias se aproximarem do local sagrado.
Os artefactos cerâmicos aparecem, na generalidade, associados a fins domésticos, ora para a confecção de alimentos, ora para a conservação e o armazenamento de secos e molhados; as alfaias metálicas são sobretudo peças de uso doméstico e de mobiliário.
O grupo de moedas medievais recolhidas, sobretudo as mais antigas e referentes ao reinado de D. Afonso V, confirmam a existência, e não a construção, da sinagoga no 2.° quartel do séc. XV.
Seguir-se-á às paredes esventradas do edifício e à finalização futura dos trabalhos arqueológicos no espaço ocupado pelo edifício o estudo prévio de requalificação e musealização da sinagoga.

Estudo prévio 

O edifício e as ruínas das duas sinagogas deverão ser os pilares estruturais do Plano de Conceptualização Arquitectónica e Museológica.
O tema central do Museu Luso-Hebraico/Abraão Zacuto deverá funcionar como o estigma histórico para as gentes locais e para todos quantos possam rever o espaço ocupado e vivido pela comunidade judaica de Tomar.
A estrutura orgânica do edifício da sinagoga constituirá, em suma, a síntese do contexto e do conteúdo das memórias emergentes de uma vida dinâmica até ao édito de expulsão dos judeus, em 5 de Dezembro de 1496.
Seria igualmente interessante que a Sinagoga de Tomar fosse a mensagem museográfica sobre as relações desenvolvidas entre a minoria hebraica e o rei; o papel das comunas e das judiarias; as liberdades, os usos e os costumes outorgados pelas cartas de privilégios e de foral; o retrato administrativo e jurídico da população hebraica e cristã, que traduzisse o perfil e o estatuto social da comunidade hebraica de Tomar; o papel económico dos judeus em Tomar no séc. XV; a história de cristãos-velhos, cristãos-novos e o cruzamento dos sangues judeu e cristão. Por fim, os efeitos da Inquisição em Tomar.
Enfim, preconizo para o edifício da sinagoga a criação de um espaço museografado, com a imagética das pedras e as memórias vivas que emergem de um turbilhão de "genes" culturais, que são o suporte da profícua e complexa herança de uma sociedade multifacetada, de diferentes culturas, de um povo e de um país que é Portugal.  

Referências 

1.         F.A Garcez Teixeira, “A antiga sinagoga de Tomar” 
2.         L. Vasco, “Sinagoga de Tomar”
3.       Maria José Pimenta Ferro Tavares, “Os judeus na época dos descobrimentos”
4.           Idem
5.           M. S. A Conde, “Tomar Medieval” O espaço e os homens.
6.           F.A Garcez Teixeira
7.           Salete da Ponte, F. Lapa
8.           J.M. Simões
9.           Maria José Pimenta Ferro Tavares
10.      J.M. Simões
11.      J.M. Simões, F.A. Garcez Teixeira 

Leituras

História Universal dos Judeus. Da Génese ao Fim do Séc.  XX, Élie Barnavi, Ed. Hachette Louvre, 1992
Lápides Judias em Portugal
Diaz Esteban STEBAN, F (1991), Estudos Orientais (2), Lisboa, pp, 207-215,
Tomar medieval. O espaço e os homens
CONDE, M. S. A., (1996), (Patrimonia Histórica), Cascais.
Mobiliário doméstico proveniente das escavações na Sinagoga de Tomar Os Judeus e os Descobrimentos
FERREIRA, M. A., (1992), Tomar, pp.l01-l09.
A antiga Sinagoga de Tomar,
Contribuições para a História das Actas em Portugal (IV) 
GARCEZ TEIXEIRA, F. A., (1925), Lisboa.
Os Judeus de Belmonte
GARCIA, M. Antonieta (2000)
Os Caminhos da Memória.
A sinagoga de Tomar. Seu enquadramento na problemática da presença judaica em Portugal
LAPA. F .. (1989)
Boletim Cultural e Informativo da CMT (No 5) Tomar, pp 105-170
Guarda, Histórias e Cultura Judaica
Museu (2000)
A sinagoga de Tomar e os Descobrimentos, Os Judeus e os Descobrimentos
PONTE, S. (1992), Tomar, pp. 95-100.
Testemunhos e vivências arqueo-históricas de ambas as culturas em Tomar, Judeus & Arabes da Península Ibérica
PONTE, S. (1993), pp. 161-167.
O Infante D. Henrique em Tomar 
PONTE, S. (1994)
Oceanos, no 17 - Março 94, pp. 26-31
Enterramentos medievais nas imediações de Sta. Maria dos Olivais
PONTE, S., e MIRANDA, J. (1994), (Tomar), Actas dos Trabalhos de Antropologia e Etnologia, vol. XXXIV - fasc.1-2, pp. 419-440.
Necrópoles medievais de Tomar
PONTE, S. (1997), Arqueologia Medieval (6), Porto, pp. 47-56.
A Sinagoga de Tomar: dimensão sociocultural e religiosa da Comunidade Hebraica, III Congresso de Arqueologia Peninsular, vol. VIII
PONTE, S. (2000): Terrenos da Arqueologia da Península Ibérica, Porto, pp. 151-160.
Le 6 Septembre 1985, le Jewish Chronicle publiait cet article:

En 1989 fut publié un article sur la deuxième phase des excavations conduites au mois de Aout de 1989:
En 2007 une touriste de passage à Tomar écrit:



En 2011 est crée l'Association des Amis de la Synagogue de Tomar ayant pour but la préservation de l'espace aujourd'hui très dégradé, vu l'incurie des autorités de tutelle. En outre la AAST cherche a promouvoir tout projet ou action qu'il s'agisse de recherche ou de mise en valeur de l'héritage culturel ayant un rapport avec la présence juive à Tomar. Un exemple de cet héritage est donné par la pierre tombale que voici, qui se trouve au Couvent du Christ de Tomar. Il s'agit probablement d'une pierre tombale de l'époque des Templiers à Tomar, vu qu'elle porte l'étoile de David et en son centre la croix des Templiers.
Des protocoles de coopération ont été signés avec un certain nombre d'organisations locales telles que l'Institut Polytechnique de Tomar.  La Bibliothèque de l'IPT vient de mettre en ligne le catalogue des livres trouvés dans l'annexe de la Synagogue.
De nouveaux travaux de prospection arquéologique conduits par l’archéologue Nelson Borges ont eu lieu aux mois de Fevrier et Mars 2017, sur le terrain adjacent au mikveh de la Synagogue.  Tout porte à croire qu’un édifice pouvant avoir les characteristiques d’une synagogue fut construit sur cet terrain.  Il serait essentiel de poursuivre les excavations pour mettre à jour les liens évidents entre le mikveh et les constructions  attenantes.
Les travaux de prospection ont eu lieu de l’autre coté du mur que l’on voit à droite de la photo.

Voici quelques photos de la synagogue après les travaux de récupération et de restauration entrepris en 2019.

En 2022, Cyril Isnart du CNRS publia une intéressante étude  (http://journals.openedition.org/culturemusees/8838)  sur l’histoire de la Synagogue et des objets y exposés depuis sa découverte en 1920. Les curieux de l’histoire trouveront ce article passionnant à lire.

Une petite video sur la découverte de la synagogue de Tomar est disponible ici:


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